Mon plus grand souhait est que l’année prochaine, plus de scientifiques, des jeunes et des moins jeunes, participent à cet événement à Madagascar et qu’un(e) représentant(e) ira à Berlin pour nous ramener le trophée.
Je présenterai dans ce texte les moments qui m’ont le plus marqué durant cette semaine à Berlin. Parlons d’abord de l’événement en soi. J’ai rarement assisté à des événements scientifiques à Madagascar, peut-être pas parce qu’il en manque mais que je ne suis pas au courant de leur existence.
Durant la session « How to achieve Breakthrough », j’ai appris l’importance de la publication (chose qu’on ne nous a pas forcément transmise à l’université selon celle d’où nous venons). Il a été rappelé l’importance de rencontrer d’autres entreprises d’autres secteurs que soi.
Chose à laquelle je tiens énormément aussi, il a été démontré qu’il n’est pas « obligatoire » d’entreprendre en tant que scientifique pour réussir, il y a toujours la recherche, l’enseignement et le salariat à côté. Ce n’est pas une fatalité, on peut tout à fait s’épanouir et être heureux dans tous les cas.
Mon thème préféré était de loin « Food Security ». Je me suis rendu compte que les problèmes étaient divers dans le monde entier, qu’il existe des solutions à l’autre bout mais que nous ne sommes pas forcément au courant ni capables de les appliquer techniquement et financièrement. L’existence de variétés résistants aux vents et à la sécheresse marquera à jamais mes pensées. La nécessité d’investir et de trouver des solutions LOCALEMENT me paraît primordial dans cette lutte.
Au niveau de la conférence intitulée « Mental health for all », j’ai retenu qu’une bonne hygiène de vie (alimentation et sport) permet de prévenir partiellement la démence et la dépression, et que la pollution de l’air contribuait aussi aux défis quotidiens de la santé mentale (autodérision d’une Tananarivienne). La solitude et les gènes sont aussi des facteurs de risque pour la démence.
D’autre part, de nombreuses avancées technologiques et scientifiques méritent d’être reconnues et partagées, et pour ne pas en oublier je ne mettrai que les 3 vainqueurs de cette année :
Emma Horn, Breaking the wall of Tile Manufacturing (mon coup de Coeur car elle fabrique de la céramique à partir de bactéries), Ayushi Chauhan, Breaking the wall of Tuberculosis et Tamlyn Sasha Naidu, Breaking the wall of Acid Mine Drainage.
J’ai aussi rencontré de nombreuses scientifiques talentueuses, qui m’a rappelé l’importance de créer un réseautage non seulement au sein de la communauté entrepreneuriale (ce qui se fait déjà), mais aussi de celle scientifique. Nous avons pu parler des challenges auxquelles nous faisons toutes face et aux moyens communs de les contourner. La barrière entre les scientifiques et le grand public a aussi été discuté.
Les participants aux pitchs de Falling Walls Lab ont témoigné d’une solidarité que je croyais uniquement malgache, mais que j’ai pu expérimenter même au-delà. Il s’agissait de l’objectif commun de faire connaître nos projets et nos avancées ainsi que nos cultures respectives aussi.
Pour changer complètement de sujet, j’ai été aussi surpris par la taille de la ville de Berlin, les grands magasins, et surtout les graffitis (j’adore les graffitis). J’ai été accueillie par une communauté malgache et une famille qui m’ont fait sentir chez moi, entourée et intégrée à la seconde près où je les ai rejoint.
Pour finir, je suis reconnaissante envers tout ce beau monde pour cette formidable expérience. Au DAAD ou German Academic Exchange Service, à l’Ambassade d’Allemagne à Madagascar, à l’ensemble des organisateurs, coachs, partenaires et participants du Falling Walls Lab Madagascar et Berlin 2022, à ma famille et mes amis qui m’ont soutenue depuis.
A la prochaine édition de Falling Walls Lab en 2023, j’espère que toi qui lis ceci et est arrivé jusque-là participeras 😊
Voici le lien pour les pitchs : https://www.youtube.com/watch?v=w2PL5mToSiY