Et voilà la maladie commune des paysans à Madagascar!
Comme dans tout autre région de Madagascar, les paysans d’Imeritsiatosika sont victimes du système de marché. Les producteurs touchent moins que les revendeurs. Juste à l’entre du Noêl il suffit de dépenser 2000 Ar pour acquérir un sac de concombre auprès du planteur.
Ca fait surement mal aux planteurs!
Pourtant à Antananrivo à 30 km à peine 2000 Ar n’en vaut que le 1/4. Les paysans ne peuvent que contempler les gains que les intermédiaires perçoivent sur leurs produits.
A qui incombe la responsabilité?
La réponse peut être très embarrassante sauf si c’est le système qui est défaillant. La discussion reste ouverte. Les étudiants de l’université MTC ont choisi Isoavina pour passer une semaine avec les paysans d’Isoavina afin de comprendre le systèmes d’exploitation local.
En fait, derrière la vente les paysans doivent témoigner encore de sacrifice. Pour rattraper les collecteurs qui viennent sur place, les planteurs d’Isoavina doivent quitter le lit à minuit direction vers le marché du centre ville d’Imeritsiatosika. Embarqués sur charrette, il faut garder l’espoir d’écouler les concombres récoltés le jour précédant. A moindre retard, il n’y a d’autres possibilité que de se contenter au hasard du marché sur place s’il y aura des preneurs ou nom dans la journée.
Devant le fait , les planteurs ne savent pas à qui s’en prendre. Faut il donner tord à eux même qui n’ont pas la possibilité d’acheminer leurs produits vers le marché plus rentable? CIMG0241Doit dont reprocher les collecteurs qui ne fonds que prendre le relais là où les planteurs se sont arrêtés?
Et alors où se trouve la porte de sortie ?
C’est encore un combat à long porté. Pour le moment le problème est là mais la solution n’est pas à l’oeuvre. Chacun essaie de survivre et le mot d’ordre c’est de faire avec.
Faut il baisser les bras?
Ce n’est pas une option pour les planteurs. Pour survivre ils se contentent de produire beaucoup au détriment de leur santé et confort. Pour les collecteurs c’est toujours les bons affaires. La revente apporte mieux que la plantation.
Il incombe donc aux décideurs de trouver la voie consensuelle pour la filière. Dans le souci permanent de l’efficacité des décideurs de demain l’université MTC s’efforce de combiner la théorie et la pratique pour ses étudiants. Apprendre par l’expérience reste une méthode efficace que MTC préfère jusqu’à présente. La compétence de ses sortants en est le témoin là où ils travaillent. A la sortie de l’université ces jeunes sont à la hauteur d’apporter une solution adéquate pour renverser la tendance. Demain, il serait temps que les agriculteurs seraient maître de leur métier.